Bienvenue dans un monde positif !

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Dans son nouveau livre Bienvenue dans un monde positif (Massot éditions, 2021), Christophe Chenebault nous invite à faire un tour du monde de ces collectifs, de ces organisations, de ces gouvernements et de ces citoyens qui inventent une nouvelle société et créent un nouveau patrimoine commun de l'humanité. Séduit·es par l'invitation, nous avons souhaité en savoir un peu plus sur le voyage...

A-t-on besoin de nouveaux imaginaires ou bien ceux actuels sont-ils adaptés à l’époque et aux enjeux futurs  ?

Notre civilisation a besoin d’un nouveau « système d’exploitation » passant par de nouveaux imaginaires, par de nouvelles visions du monde partagées.
Cela dit, le monde de demain se construit déjà aujourd’hui dans plusieurs pays où des imaginaires du présent existent déjà pour construire un futur durable. Il s’agit dorénavant de les reproduire à l’échelle planétaire.
Nous vivons dans un océan d’informations négatives. L’information quotidienne de nos médias est anxiogène. On ne sait plus ce qu’est une bonne nouvelle. Or nous avons besoin de bonnes nouvelles. Ce livre « Bienvenue dans un monde positif » est un condensé d’espoir, incite à agir et élargir nos imaginaires. Il faut donner de l’inspiration aux gens grâce à la vision d’un futur vers lequel on veut aller. Il est de toutes façons trop tard pour être pessimiste. Comme disait Saint-Exupéry « L’avenir, tu n’as pas à le prévoir, mais à le permettre ».
En 2019, l’Obsoco (L’Observatoire société et consommation) a fait une étude sur les nouvelles utopies françaises : l’utopie écologique a été plébiscitée par 55% des Français, l’utopie sécuritaire par 30%, et l’utopie techno-libérale par 15%. Les Français sont donc prêts pour un imaginaire écologique et humaniste.
Il nous faut imaginer une autre manière d’habiter la Terre. Nous n’avons pas d’autres solutions que de rester positifs, il en va de notre destin en humanité. Nos enfants recevront en effet en héritage notre planète, nos réussites et nos échecs. Nous pouvons aller vers autre chose, vers de nouvelles utopies. Je reste convaincu que le « meilleur » finit toujours par trouver son chemin. Ce que j’appellerais « l’éco-humanisme positif » est, à mon sens, la voie de demain.

Quels sont les imaginaires qu’il faudrait bannir ?

Il y a beaucoup d’imaginaires mis en avant par la science-fiction, souvent dystopiques, montrant un avenir sombre avec de la destruction, du contrôle, et la disparition de la nature. Or, selon moi, il nous faut dépasser ces dystopies que sont le transhumanisme et l’effondrisme. L’effondrisme et la collapsologie confondent notamment la fin du mode de vie des Trente glorieuses avec la fin de la civilisation. Nous sommes en fait dans une transition. Il nous faut passer d’une société industrielle auto-destructrice à une société qui préserve la vie.
L’ancien se meurt et le nouveau est en train de naître. Comme disait Charles Darwin, « Ce n’est pas la plus forte ni la plus intelligente des espèces qui survivra, mais celle qui est la plus apte à changer ». Le temps est donc venu de changer pour un monde plus désirable. Puissions-nous en effet laisser à nos descendants un monde meilleur que celui que nous avons reçu…

Quels sont les imaginaires que tu proposes dans ton livre ?

Ce sont des imaginaires du temps présent. Le « monde d’après » est déjà là. L’important est de se concentrer sur ce que nous pouvons faire, plutôt que ce qui ne va pas. L’histoire de demain se construit déjà aujourd’hui et partout dans le monde. Car le monde est devenu un village global. Et partout sur la planète, de multiples initiatives sont à l’œuvre et forment une révolution douce et silencieuse. Pour autant, c’est une chose de dire « un
autre monde est possible », c’en est une autre de le mettre en pratique.
Par exemple : au Costa Rica l’électricité est fournie à partir de 100% d’énergies renouvelables, San Francisco est devenue une ville « zéro déchet », São Paulo au Brésil a enlevé des milliers de panneaux publicitaires extérieurs, l’État du Sikkim en Inde est devenu le 1er Etat à 100% en agriculture biologique, la Finlande a mis en œuvre un plan pionnier « zéro sdf » et réussi à ce qu’une quantité importante de personnes ne dorment plus dans la rue, au Pays de Galles - unique au monde - il existe un Commissaire aux générations futures, et au Bhoutan, depuis les années 1970, le Bonheur national brut a supplanté le PIB et a profondément transformé la société bhoutanaise. « Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse » déclarait Nelson Mandela. Je reste convaincu que le meilleur peut advenir.

En quoi la communication peut-elle contribuer à faire advenir de nouveaux imaginaires ?

La communication permet de faire émerger de nouveaux imaginaires, notamment grâce à l’intelligence collective et aux réseaux internet. Elle peut nous amener à changer nos croyances. Et le temps est venu de dresser la liste de ce qui doit croître et de ce qui doit décroître. Car ce n’est pas avec les méthodes du monde d’hier que l’on pourra créer le monde de demain. Pour diriger notre regard sur la forêt qui pousse plutôt que sur l’arbre qui tombe, la communication est essentielle. Et on n’arrête pas le futur…

Ancien entrepreneur dans l’internet culturel, Christophe Chenebault décide un jour de changer de vie et d’agir pour une société plus humaine, solidaire et écologique. Il est l’auteur du livre pour un monde meilleur « Impliquez-vous ! » préfacé par Pierre Rabhi, et du livre artistique « Rien n’est éternel sauf les étincelles » en soutien aux indiens Kogis avec 40 photographes, dont Reza et Yann Arthus-Bertrand. Il est par ailleurs le co-initiateur du mouvement citoyen « Printemps de l’éducation » pour un renouveau de l’éducation des enfants, mais aussi des « Rencontres changer le monde » rassemblant les acteurs de changement.

Pour en savoir plus sur son dernier livre, rendez-vous sur le site des éditions Massot.

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